Manufacturier: développer ou optimiser?

Le secteur manufacturier à la croisée des chemins

L’information à la rescousse

Un article de PWC, paru récemment, faisait état de la très faible croissance mondiale pour les produits manufacturés. Le Brexit et l’incertitude provoqué par le nouveau résident de la maison blanche n’aident en rien la situation, et plus de la moitié des dirigeants d’entreprises manufacturières sont incertains (54 %) quant à la croissance, voire carrément pessimistes (16 %).

On apprenait également que l’économie du Québec, quant à elle, était sur une lancée. Une lancée provoquée par les réinvestissements de nos gouvernements dans les infrastructures et la baisse du dollar canadien, deux facteurs desquels les entreprises manufacturières peuvent tirer avantage bien sûr, mais sur lesquels elles ont peu, sinon aucun contrôle. Un jour, ces investissements cesseront et le dollar pourrait retourner à des taux qui rendraient nos produits beaucoup moins alléchants. Il faut donc regarder ailleurs et avoir une vision à plus long terme.

Certes, ce climat d’incertitude n’incite pas aux investissements, mais ne serait-ce pas là une erreur? Selon PWC, oui.

Les entreprises doivent au contraire capitaliser sur ce qu’elles ont déjà : des clients, et plus spécifiquement, les données qui les concernent et quantité de données opérationnelles.

Développer ou optimiser ?

Ces informations, judicieusement exploitées, peuvent être porteuses de nouvelles offres, de nouveaux modèles, qui viendront remplacer la manière traditionnelle de vendre, comme par exemple, une pièce d’équipement et son contrat de maintenance. Le « payé à l’usage » et le monitorage en temps réel des équipements des clients des entreprises manufacturières, prendront de plus en plus de place.

Ces nouvelles offres devront être soutenues par une toute nouvelle stratégie de prix, basée sur de toutes nouvelles variables comme la performance.

D’un autre côté, développer de nouveaux marchés, de nouveaux produits, pourraient dans certains cas s’avérer moins profitables que d’optimiser la production des offres existantes. Il est évalué, toujours selon PWC, que la numérisation du secteur industriel pourrait générer à elle seule une augmentation des revenus de 3 % et une baisse des coûts d’opération de 3,6 %. Faites le calcul, une PME avec des revenus de 10 millions et une marge brute de 40 % pourrait s’épargner près de 200 000 $… par année.

Mais encore faut-il que les entreprises manufacturières soient en mesure d’organiser et de tirer profit de ces données. Au cours des dernières décennies, plusieurs entreprises se sont dotées de systèmes informatiques spécialisés, répondant à des besoins divers au sein des organisations. Il n’est donc pas rare de voir aujourd’hui des cas avec plusieurs de ces systèmes en place, opérant sur diverses technologies, incapables d’échanger adéquatement les informations les unes avec les autres, amenant ainsi son lot de dédoublement d’information plus ou moins exacte.

L’information sera la clé

Les entreprises doivent donc songer à revoir leur infrastructure technologique, à mettre en place des solutions basées sur les meilleures pratiques d’affaires, en mesure de supporter les nombreux processus qu’on peut retrouver chez elles. Et le gouvernement du Québec l’a très bien compris en mettant en place une enveloppe pour une offre de subventions, visant à encourager et à stimuler la croissance des PME.

Lire la suite ici sur Gestisoft  (Patrick Reny)

 

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